Texte de Jacqueline Coppée d’après les dessins d’enfants
« Ronde d’ArTbre »
Oublier ce que l’on connaît, ce que l’on croit savoir, ce que l’on raconte à propos des arbres et des artistes. Oublier toutes les autres expositions.
Commencer par fermer les yeux et se perdre dans cet étrange état de la conscience qui sépare la veille du sommeil et où quelques-uns uns d’entre nous voient apparaître un jardin… Puis se dire qu’il n’y a pas qu’en se roulant dans l’herbe que l’on peut gravir les degrés de la félicité.
Ouvrir les yeux et embarquer tous ses sens pour le spectacle : le charme se protège, un bonnet en plastique coloré sur la tête, Olivier puise inlassablement dans un sachet craquant de fruits verts, un chêne aux larges narines frémissantes a enfilé sa panthère, le pommier rose embrasse tendrement sa progéniture, un musicien aux doigts fébriles s’essaye au tremble, les mains en feuilles d’un chef cramoisi orchestrent la nature, la sève monte crescendo, les micocouliers s’élancent en un ballet ralenti, l’arbre guerrier au casque rouge, toutes dents dehors, lève alors au ciel ses timbales victorieuses.
Des frondaisons du parterre à la cime de l’amphithéâtre, les fleurs éclosent pudiquement dans des soupirs confus, les mousses parfumées murmurent en un silence feutré quand se faufile le lézard ondulant, un chant d’amour batracien s’élève, les oiseaux bavardent, les libellules se coursent, les bourdons bourdonnent, le bruissement soyeux d’un éventail de feuillage accompagne et soulage le gémissement des troncs qui se plaignent à intervalles irréguliers de l’union du vent, de la chaleur et du soleil.
Le « oh ! » prolongé ou le « ah ! » de stupéfaction que vous n’aurez pu retenir suffiront à la satisfaction de tous ces très grands jeunes artistes. Un « que c’est beau ! » ne gâcherait rien avant un silence prudent, au-delà duquel vous guettent les périls que courent les ignorants. Car seuls comptent les battements de vos mains et de votre coeur… et le sourire – forcément - le sourire.
Contact : Jacqueline Coppée sorpAROBASskynetPOINTbe
Retour à la page d’accueil http://artpoesie.blogspot.com/
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« Ronde d’ArTbre »
Oublier ce que l’on connaît, ce que l’on croit savoir, ce que l’on raconte à propos des arbres et des artistes. Oublier toutes les autres expositions.
Commencer par fermer les yeux et se perdre dans cet étrange état de la conscience qui sépare la veille du sommeil et où quelques-uns uns d’entre nous voient apparaître un jardin… Puis se dire qu’il n’y a pas qu’en se roulant dans l’herbe que l’on peut gravir les degrés de la félicité.
Ouvrir les yeux et embarquer tous ses sens pour le spectacle : le charme se protège, un bonnet en plastique coloré sur la tête, Olivier puise inlassablement dans un sachet craquant de fruits verts, un chêne aux larges narines frémissantes a enfilé sa panthère, le pommier rose embrasse tendrement sa progéniture, un musicien aux doigts fébriles s’essaye au tremble, les mains en feuilles d’un chef cramoisi orchestrent la nature, la sève monte crescendo, les micocouliers s’élancent en un ballet ralenti, l’arbre guerrier au casque rouge, toutes dents dehors, lève alors au ciel ses timbales victorieuses.
Des frondaisons du parterre à la cime de l’amphithéâtre, les fleurs éclosent pudiquement dans des soupirs confus, les mousses parfumées murmurent en un silence feutré quand se faufile le lézard ondulant, un chant d’amour batracien s’élève, les oiseaux bavardent, les libellules se coursent, les bourdons bourdonnent, le bruissement soyeux d’un éventail de feuillage accompagne et soulage le gémissement des troncs qui se plaignent à intervalles irréguliers de l’union du vent, de la chaleur et du soleil.
Le « oh ! » prolongé ou le « ah ! » de stupéfaction que vous n’aurez pu retenir suffiront à la satisfaction de tous ces très grands jeunes artistes. Un « que c’est beau ! » ne gâcherait rien avant un silence prudent, au-delà duquel vous guettent les périls que courent les ignorants. Car seuls comptent les battements de vos mains et de votre coeur… et le sourire – forcément - le sourire.
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